26 Mar 2024

Le 14 mars 2024, les lignes directrices canadiennes mises à jour sur les commotions cérébrales dans le sport, élaborées par Parachute Canada, ont été publiées par le gouvernement du Canada. Bien que les chiropraticiens aient la formation et les compétences nécessaires pour diagnostiquer les commotions cérébrales et qu'ils aient eu des conversations productives avec le ministère du Sport et de l'Activité physique, l'ACC n'a pas été consulté lors de la mise à jour de ces lignes directrices.

Les lignes directrices limitent la signature de l'évaluation médicale (diagnostic) et des lettres d'autorisation médicale aux médecins et aux infirmières praticiennes. Restreindre le diagnostic et le pouvoir de signer les lettres ne fera que retarder le diagnostic et le traitement. De plus, les lettres fournies par Parachute Canada indiquent que «les formulaires remplis par d’autres professionnels de la santé agréés ne devraient autrement pas être acceptés.« C'est inacceptable car les chiropraticiens ont la formation, l'expertise et les compétences nécessaires pour diagnostiquer une commotion cérébrale et devraient être capables de signer les formulaires. Nous croyons que le diagnostic devrait être posé en temps opportun par un professionnel de la santé réglementé ayant la capacité d’évaluer, de diagnostiquer et de traiter une commotion cérébrale. Sans un diagnostic rapide et sans accès à des évaluations et des traitements pour les symptômes de commotion cérébrale, il pourrait y avoir des retards dans la guérison, ce qui pourrait affecter la capacité des Canadiens à reprendre leur sport, leur vie normale, leurs études ou leur travail.

Cependant, les nouvelles lignes directrices mentionnent que si un professionnel de la santé agréé est présent à un événement sportif, une évaluation médicale secondaire utilisant le Sport Concussion Assessment Tool 6 (SCAT6) ou le Child SCAT6 doit être utilisée par un professionnel de la santé agréé qui a une formation et expérience dans leur utilisation. Nous croyons que cela permettra aux chiropraticiens de faire une évaluation sur le terrain. Cependant, les lettres d’évaluation médicale (diagnostic)/autorisation médicale ne peuvent être remplies que par un médecin ou une infirmière praticienne.

L'Association chiropratique canadienne (ACC) a rencontré des représentants du ministère du Sport et de l'Activité physique le 16 octobre 2023 pour discuter du rôle que les chiropraticiens peuvent jouer dans le traitement, la gestion et le diagnostic des commotions cérébrales. Nous avons clairement indiqué que les lignes directrices canadiennes sur les commotions cérébrales dans le sport, créées par Parachute Canada, n'étaient pas alignées sur les lignes directrices internationales. Les anciennes lignes directrices limitaient l'évaluation et le diagnostic aux médecins et aux infirmières praticiennes. Cette limitation crée une duplication des processus et retarde l’évaluation et le diagnostic en temps opportun. Nous avons fait part de la nécessité pour tous les professionnels de la santé réglementés ayant le champ d'application d'avoir la capacité d'évaluer et de diagnostiquer les commotions cérébrales, comme les chiropraticiens. Nous avons également présenté l'énoncé de position élaboré par l'Initiative des lignes directrices chiropratiques canadiennes, le Collège royal des sciences chiropratiques du sport (Canada) et l'ACC sur l'évaluation/le diagnostic des commotions cérébrales. Nous avons également partagé la présentation conjointe du Canadian Memorial Chiropractic College, de la Canadian Chiropractic Guideline Initiative, du Collège royal des sciences chiropratiques du sport (Canada) et de l'ACC au Comité parlementaire permanent de la santé sur les commotions cérébrales liées au sport au Canada.

Reconnaissant qu'une évaluation et un diagnostic rapides des commotions cérébrales conduisent à de meilleurs résultats, l'ACC demande au gouvernement du Canada d'ordonner à Parachute Canada de modifier les lignes directrices afin de permettre à tous les professionnels de la santé qualifiés, y compris les chiropraticiens, d'évaluer, de diagnostiquer et de traiter les symptômes d'une commotion cérébrale. . Ceci est crucial pour éviter un diagnostic et un traitement retardés, ainsi qu’un retard dans la guérison et le retour à une vie normale, au sport, à l’école et au travail.

À une époque où il y a une crise des ressources humaines en santé, tous les professionnels de la santé agréés et qualifiés qui possèdent la formation, l'expertise et les compétences nécessaires devraient être en mesure de remplir les lettres et de poser un diagnostic et devraient être autorisés à remplir les formulaires. La collaboration interprofessionnelle est essentielle pour réduire les arriérés de patients et remédier aux pénuries de main-d'œuvre dans la profession médicale, en particulier dans les zones rurales et éloignées.

Nous continuerons de lutter pour que les soins en cas de commotion cérébrale soient accessibles à tous les Canadiens.